Ce mardi 23 août 2022, s’est tenue la dernière audience sur l’affaire qui oppose Jean- Simon Mfuti, directeur général ai de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) à Gauthier Sey Tchiang, responsable du média en ligne Netic News.
Tirant les leçons de cette séance, Me Guy Mafuta Kabongo, avocat-conseil de Gauthier Sey, fait savoir que « sur le plan du droit, l’affaire est prise en délibéré, mais il convient de relever certains comportements. Nous sommes venus, et la partie citante, celle qui a assigné M. Gauthier Sey en justice, a subitement récusé la composition, estimant qu’elle aurait un penchant envers M. Gauthier Sey parce que lors de la dernière audience, elle n’a pas su asseoir son accusation. Et aujourd’hui, contre toute attente, nous avons assisté à une scène désolante. Madame le président de la composition s’est, elle-même, gênée au point de se déporter et 15 minutes après, c’est une autre composition, nouvellement constituée, avec un membre qui vient de découvrir le dossier, mais qui siège quand même pour dire le droit ».
Cela nous inquiète un peu par rapport à la bonne marche de la justice. Mais nous faisons quand même confiance à notre justice.
Ce qui est reproché à M. Sey, sinon à Netic News, « le fait d’avoir d’avoir prester pour un moment pour la Cnss. Vous percevez une rémunération en contrepartie vous assurez la couverture médiatique, à diffuser la bonne image d’une entité à travers les médias. Quelques factures brandies sont bel et bien celles de Netic-News qui a eu à faire des prestations qui existent jusqu’à ce jour sur le site Netic News. « Aujourd’hui, prétendre que ces sommes d’argent perçues seraient un détournement serait quand même grave pour la presse congolaise. Netic News n’est pas le premier organe de presse à percevoir des fonds en contrepartie d’une prestation. Tous les organes le font. Nous sommes gestionnaires dans nos petites entreprises, et nous avons des contrats avec des organes de presse à qui nous payons de l’argent en contrepartie de la couverture médiatique. En quoi c’est une infraction. A côté de cela, il y a l’infraction d’imputation dommageable, des insultes. Et vous avez suivi l’avocat de la partie citante, comme insultes et actes désobligeants, il cite le fait que vous publiez une photo et vous mettez côté-à-côté M. Gauthier Sey avec le DG de la CNSS, M. Mfuti. Est-ce que le fait de publier une photo mettant Gauthier Sey et Jean-Simon Mfuti est une insulte ? Mais non. Nous sommes tombés si bas. Le fait de dire que la gestion est médiocre est une insulte ? Est-ce le fait de tirer la sonnette d’alarme, pour dire attention à ce qui se passe est une imputation dommageable ? », s’est interrogé l’avocat.
C’est tout le problème ! « Nous faisons confiance aux magistrats qui ne se laisseront emballer par de discours sans fondement, sans preuves, avec des copies libres. On m’a imputé une déclaration que je n’ai signé. Je reste confiant que le tribunal dira le droit pour cela », s’est-il ressaisi.
Avec ce procès, c’est le sens de l’UNPC qui est mis en cause, la raison même du tribunal des pairs. Pourquoi avoir un tribunal des pairs pour qu’ensuite ses décisions soient bafouées par des acteurs politiques, économiques, culturels… Toute la presse doit se lever.
Quand un journaliste s’est soumis à la sanction du tribunal des pairs, on doit s’arrêter là, mais il faut aller au-delà, cela pose la problématique de l’essence même du tribunal des pairs. Que vaut l’UNPC ? Que vaut le tribunal des pairs ?
« Nous attendons que la presse et le ministère en charge des Médias prennent ce dossier à bras-le corps. Ce n’est pas en vain qu’il est dit que quand il y a faute déontologie, l’affaire est traitée par le tribunal des pairs. Quand on y revient, c’est pour effrayer les gens ou quoi ? Mais nous croyons que le tribunal qui siège est suffisamment mature pour ne pas suivre tout ça », a recommandé le député national Guy Mafuta.
CP