L’ex-candidat à la présidentielle de 2018 débute sa campagne de lobbying cette semaine aux États-Unis d’Amérique pour tuer dans l’œuf, les intentions du régime Tshisekedi d’organiser une parodie d’élections, apprend-t-on de son sérail. “Martin Fayulu devrait solliciter des membres du Congrès américain et l’administration de Joe Biden de suivre de près l’évolution de la situation de ce pays stratégique d’Afrique centrale qu’est la RDC et contribuer à y garantir des élections libres et équitables en 2023”, a publié mardi 12 septembre, le magazine panafricain Jeune Afrique.
Fayulu aux côtés des officiels de Biden
Le leader de l’Ecidé va débuter avec ses apparitions publiques le jeudi 15 septembre prochain.
L’ex-candidat à la présidentielle de 2018 sera au Centre africain de l’Atlantic Council, dirigé par la Française Rama Yade, ancienne secrétaire d’État (chargée des Affaires étrangères, puis des Sports) de Nicolas Sarkozy, ex-président français (2007-2011).
Ensuite, le porte-étendard de la coalition Lamuka va lancer une campagne de sensibilisation politique le lundi 19 septembre 2022, toujours au pays de l’oncle Sam. Le programme du “soldat du Peuple” prévoit également des rencontres avec des officiels américains, des membres de la diaspora congolaise et des chefs religieux, a annoncé Jeune Afrique.
Le choix des États-Unis
En dépit des irrégularités du processus électoral de 2018 et les réticences des autres puissances occidentales (comme la France) après la publication des résultats par des organes compétents, l’administration Biden était la première à reconnaître la victoire “controversée” de Félix Tshisekedi.
Fort de ce douloureux souvenir, Martin Fayulu anticipe et sollicite déjà l’implication de Washington aux premières étapes du processus électoral actuel afin de garantir sa crédibilité et transparence. “Les États-Unis avaient joué un rôle clé dans l’issue de la présidentielle de décembre 2018 en soutenant la victoire de Félix Tshisekedi malgré le fait que de nombreuses irrégularités avaient été dénoncées. Fayulu est déterminé à éviter que l’histoire se répète”, a évoqué la même source.
Fayulu, le prix à payer…
Avec l’aide des lobbyistes de renommée internationale, le fils idéologique d’Étienne Tshisekedi entame sa tournée classique dans le but de se positionner avant le rendez-vous de 2023. Le lobbyiste américain Jeffrey Smith participe à l’organisation de la tournée de Fayulu dans le cadre du contrat passé avec Vanguard Africa, qui gère, pour 7000 dollars par mois, une « campagne indépendante, libre et équitable » en RDC. Sa société est un sous-traitant de Future Pact, qui représente Fayulu pour 17 500 dollars mensuels jusqu’en décembre 2023.
Pendant que Tshisekedi veut supprimer toute question sur l’intégrité du dernier scrutin, Fayulu et ses alliés redoublent d’efforts pour faire valoir que les dernières élections étaient un gâchis. De ce fait, le membre du présidium de Lamuka cherche à convaincre Washington d’être à l’affût de toute irrégularité ou de tout effort visant à saper l’opposition congolaise.
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