mars 29, 2024

Il aurait fallu attendre quelques jours après le mea culpa de Kalev Mutondo, l’ex patron de l’ANR, pour que les réactions fusent à travers le monde.

Dans ce lot de réaction, il y a notamment celle de l’ONG Human Rights Watch. Par le biais d’un de ses hauts responsables, Thomas Fessy appelle à une ouverture d’une enquête sur l’ex securicrate de l’ancien régime pour détention arbitraire et torture.

Kalev, l’ancien chef des renseignements a orchestré la répression brutale menée par le gouvernement contre la dissidence politique lorsque le président de la République de l’époque, Joseph Kabila, cherchait à briguer un troisième mandat à partir de décembre 2016 malgré la limite de deux mandats prévue par la Constitution. Sous le commandement de Kalev Mutondo, l’agence de renseignements a arrêté des dizaines de militants des droits humains et pro-démocratie, ainsi que des membres de l’opposition, dont beaucoup ont été détenus sans inculpation ni accès à leurs familles ou à leurs avocats.

Les États-Unis ont sanctionné Mutondo, en décembre 2016 pour avoir « entravé des processus démocratiques » et l’Union européenne l’a sanctionné à son tour en mai 2017 pour avoir « planifié, dirigé ou commis » de graves violations des droits humains.

Il sied de noter que lorsque le président de la République Félix Tshisekedi l’a démis de ses fonctions de directeur de l’ANR en mars 2019, les victimes pouvaient alors espérer que le haut-responsable jusque-là intouchable finisse par faire face à la justice. Or, depuis son retour à la fin du mois d’août, Kalev Mutondo semble vivre à Kinshasa en tant qu’homme libre, suscitant des inquiétudes quant à la possibilité qu’un accord ait été conclu, lui permettant d’échapper aux poursuites.

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