mars 29, 2024

Depuis  qu’il est pressenti candidat président de la République,  le Dr Mukwege est tantôt présenté comme Ougandais, tantôt comme Burundais, peut-être qu’on va le présenter demain comme Rwandais.

Un passeport ougandais avec le visage du Dr Mukwege a circulé sur les réseaux sociaux lui prêtant le nom de Peter Bataringaya avec comme profession Businessman.  

Le lendemain,  c’est une vidéo où on voit une dame qui se présente comme Maman Nely déclarer qu’elle est de Bukavu et que Mukwege est de père burundais et de mère congolaise.  Curieusement,  la dame Nely dit ne pas connaître le nom du père burundais en question. 

Pourtant, le père du docteur,  le pasteur Mukwege est une personnalité religieuse connue de tout Bukavu pour avoir tenu la plus grande église de la Communauté Évangélique Pentecôtiste au Congo,  CEPAC en sigle, au nom de « SAYUNI ».  C’est de son père que le docteur tient le nom de Mukwege. 

Selon les ressortissants de Bukavu,  Mukwege n’a pas grandi seulement avec sa mère,  comme le prétend la dame Nely.  Il a grandi avec ses deux parents et ses frères dans la zone de kadutu non loin de la place communément appelée carrefour et qui sont tous connus à Bukavu, jusqu’au décès du Pasteur qui était d’ailleurs très populaire du fait qu’il était un prédicateur itinérant et enterré dans son village natal de kaziba dans le groupement de namushwaga.

Le fait que Mukwege ait fait ses études universitaires à Bujumbura ne fait pas de lui un Burundais. Il a aussi bien passé deux années à la faculté polytechnique de l’université de Kinshasa avant d’aller à Bujumbura après quelques difficultés académiques. Plusieurs jeunes congolais ont étudié au Burundi compte tenu de la proximité géographique. C’est le cas de Alexis Tambwe Mwamba qui n’a rien à voir avec la nationalité burundaise.

Il ne faudrait pas que si quelqu’un manifeste des ambitions politiques, encore que le docteur n’a même pas encore répondu à l’appel d’une bonne frange de la population qui pense trouver le salut du Congo à travers lui, pour qu’il devienne tout un coup un Burundais.

Ces genres des combats déloyaux sont de nature à fragiliser la cohésion nationale. Faudrait pas non plus que nos compatriotes de l’Est se sentent stigmatisés à chaque fois qu’ils expriment leurs ambitions. Le combat doit être au niveau des idées et non en dessous de la ceinture. 

Dieumerci Kokaya

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