septembre 17, 2024

L’opposant Martin Fayulu accuse le président Félix Tshisekedi de vouloir « à tout prix obtenir un autre mandat frauduleux afin de changer la Constitution en rallongeant le mandat du président de la République à 7 ans ».

En RDC, le mandat présidentiel est de cinq ans renouvelable une fois. Arrivé fin mandat, le président Tshisekedi a constitutionnellement la possibilité de postuler pour un deuxième mandat. Mais il est accusé par son opposant farouche de vouloir frauder aux élections pour reviser la Constitution, dans le but final de se pérenniser au pouvoir.

Félix Tshisekedi veut, selon Martin Fayulu, « rester le plus longtemps possible au pouvoir pour parachever le projet de balkanisation de notre pays, diviser les Congolais par le tribalisme, pérenniser la corruption et brader les ressources du pays ».

Cependant, l’opposant n’entend pas cautionner cette violation de la loi fondamentale, rappelant que son combat politique se résume en une phrase: « le respect et la défense de la Constitution de la République ».

La CENI veut faire élire frauduleusement Félix Tshisekedi


Fayulu n’a pas ménagé la CENI qui, selon lui, a démontré à la face du monde qu’elle n’avait qu’une seule mission, à savoir : faire élire frauduleusement une fois de plus Félix Tshisekedi et lui donner une majorité parlementaire confortable en décembre 2023.

« Tout le monde sait que l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs à laquelle nous avons participé, s’est déroulée dans l’opacité la plus totale, une preuve supplémentaire de la planification et l’exécution de la fraude. Parties prenantes au processus électoral, nous avons exigé que la CENI fasse la lumière sur l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs qu’elle a menée, préalablement à l’audit externe et indépendant du fichier devant obligatoirement être conduit par une firme internationale réputée. La seule réponse que nous avons reçue, c’est la détermination du pouvoir en place à opérer un passage en force envers et contre tout », a-t-il déclaré.

Aujourd’hui, dénonce-t-il, à l’instar de la loi organique portant organisation et fonctionnement de la CENI, la loi électorale, la nomination irrégulière des juges de la cour constitutionnelle, la désignation des animateurs des organes de la CENI, le passage en force s’est confirmé avec l’adoption, par un parlement godillot, de la loi sur la répartition des sièges basée sur un fichier électoral corrompu.

Fayulu conditionne sa participation aux élections par la refonte du fichier électoral


L’opposant et son parti ont décidé de ne pas déposer les candidatures de leurs membres à tous les niveaux des élections, tant que le fichier électoral ne sera pas refait dans la transparence et auditée par un cabinet extérieur compétent en la matière.

Dans la foulée, il a demandé notamment aux Eglises catholique et protestante de ne pas accompagner la CENI dans la conduite d’un processus électoral fondé sur un fichier électoral fabriqué de toute pièce.

Martin Fayulu a aussi sollicité l’implication des présidents de la SADC et du président de la République du Congo, comme en 2016, de manière à mettre toutes les parties prenantes congolaises ensembles afin d’introduire les correctifs nécessaires au processus et de s’accorder sur les règles du jeu électoral.

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