octobre 12, 2024

Yves Kitumba est en effet, le secrétaire national du Mouvement de libération du Congo, MLC. Il sort de son long moment de silence, qu’il a observé depuis les publications des résultats des élections législatives du décembre 2023. Kitumba affirme dans cette longue interview accordée à une équipe de C-NEWS, que ce silence était entretenu car il n’avait rien à dire face à un tel tripotage des résultats des élections.

« J’ai donc décidé de sortir de ce silence puisque, j’ai résolu de passer à autre chose à savoir service le pays à travers des actions de terrain à même d’offir à notre peuple le bien-être social », a-t-il déclaré dans cette première partie de son interview exclusive.

Monsieur Kitumba, comment pouvons-nous vous designer aujourd’hui ; directeur de cabinet du ministre d’État en charge de l’environnement Eve Bazaiba Masudi ou secrétaire national du MLC en charge des finances?

J’ai terminé mon mandat au Ministère de l’Environnement et je préfère être appelé secrétaire national du Mouvement de libération du Congo ou carrément monsieur Yves Kitumba. Cette qualité me va très bien et m’est familière car celle-ci permet à notre base de se retrouver facilement, surtout que nous travaillons pour le parti aux fins des horizons futures dans l »avenir en donnant les meilleurs de nous.

Pourquoi êtes-vous resté silencieux très éloigné de votre base après les élections?

Un leader ne peut parler que lorsque sa parole est plus forte que le silence. Vous avez vous-même suivi dans quel état s’est déroulé le processus électoral de décembre 2023. Laissez-moi vous dire qu’il ne me servait à rien de parler. Parler pour dire quoi, lorsqu’un si grand processus électoral ait été confié à des personnes de l’espèce de responsable de la CENI? Ces gens ont été à la base de beaucoup de dégâts, à cela s’est ajouté des options politiques internes de préférence.

Vous devriez quand même rassurer vos électeurs, plutôt de garder silence pendant un long moment?

Nous avons pensé que ce processus électoral allait connaître des améliorations par rapport aux cycles passés, mais dommage que cela n’a pas été le cas, il n’y avait rien à dire.

Pourquoi?

Ces responsables de la CENI ayant constaté la faiblesse du peuple après que ce dernier aïe élu le président de la République, ils en ont profité de l’occasion pour tripoter les législatives nationale et provinciale. Et cela a suivi le cours jusqu’au niveau de la cour constitutionnelle.

Les résultats vous attribués ne sont donc pas les vôtres, voulez-vous dire?

Non seulement ça. Elle même la CENI a reconnu la soit-disant erreur de transcription des résultats, mais malheureusement la cour a été soumis à une injonction politique. J’ai gardé tous les éléments matériels pour ma tranquillité d’esprit.
Mais qu’à cela ne tienne, aujourd’hui c’est une page tournée pour moi.

Vous dites une page tournée, comme pour dire que vous acceptiez l’injustice dont vous a été victime non seulement de la part de la CENI, de la cour mais également de celle des forces invisibles à travers ces options politiques des préférences?

N’est-ce pas, que je viens de dire qu’à cela ne tienne, c’est une page définitivement tournée pour moi.

Cédez-vous au fait accompli?

C’est une page tournée. Nous nous sommes lancés maintenant vers l’avenir, en construisant ce que nous pouvons faire aujourd’hui et demain pour le bien de notre peuple.

En cédant ainsi à la tricherie?

Vous savez monsieur le journaliste, que dans la vie il faut savoir se lever, se relever, se réinventer, se mettre debout et poursuivre le combat politique. Et puis en politique, vous devez être un appelé. On ne tombe pas comme un cheveu dans la soupe en politique.

Comme chez les prédicateurs de la parole de la Bible?

Je crois que l’on ne fait pas la politique pour des amitiés financières. Nous, nous avons un appel pour diriger demain afin d’apporter un plus pour l’émergence et le développement du Congo. J’ai cet appel, n’en déplaise à qui qu’il soit.

Avez-vous des détracteurs?

N’en déplaise à eux. Il est tout à fait normal, que je me lève, me relève, que je sers le point et j’avance vers l’avant. Pour moi, tous ceux qui ont milité pour cette forfaiture, je ne pense qu’à un seul message, celui de leur dire : »comme ils ne sont pas responsables de mon souffle de vie moins encore n’ont pas la maîtrise des évènements dans le temps, le destin, la loi de la nature et la force des choses feront que quoi qu’il en soit demain je vais diriger ».

N’est-ce pas là des ambitions démesurées?

Pas du tout. Je suis un appelé. Je vais diriger. Je ne mâche pas mes mots cher journaliste.

Quand vous évoquez le mot forfaiture, vous êtes là en train d’affirmer que vous avez effectivement été victime d’un coup politique?

Bien entendu. Nous sommes en politique. Tout le monde le sait. Je crois même les services. Vous même d’ailleurs, John Tshingombe, vous n’êtes pas n’importe quel journaliste dans ce pays, je pense que vous le savez aussi mieux que moi, que j’ai été effectivement victime d’un véritable coup politique. Vous ne l’ignorez pas en tout cas.

Si vous êtes vraiment sûr de votre élection, ce coup politique selon vous serait venu exactement d’où?

Qu’à cela ne tienne, je me répète que c’est une page définitivement tournée. Je suis un leader, et un leader ne se plaint pas. C’est pourquoi, je me suis levé comme un Homme, pour dire que demain par la force des choses, les choses seront différentes.

JOHN TSHINGOMBE LUKUSA

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