« Le VPM exige que ces échanges se déroulent dans la quiétude à la manière des gens civilisés dans le silence observés par tous au parti », soufflent plusieurs câbles de C-NEWS autour de l’ex vice-président de la République.
C’est aussi suite aux revendications des secrétaires nationaux et cadres du parti, réunis au pullman, que le VPM des transports, Jean-Pierre Bemba est favorable pour la convocation dans les jours qui suivent, d’un cadre des concertations en interne au MLC en vue de dégager un compromis par des résolutions dans le sens de refonder et restructurer à fond le Mouvement de libération du Congo.
Ce cadre des concertations, voici comment Yves Kitumba, secrétaire national du MLC en charge des finances et leader de la « Génération des Bâtisseurs », l’évoque assez intelligemment dans la quatrième partie de son interview exclusive ci-dessous à C-NEWS.
Vous soutenez becs et ongles, la restructuration au MLC, vous la voulez en quel format ; un congrès par exemple?
La restructuration doit en effet être opérée ici et maintenant. Il nous faut passer par la convocation d’un bureau politique spécial élargie à quelques cadres du MLC pour statuer sur des mesures encourageantes nécessaires à prendre pour le bien du parti.
Pensez-vous que cette option fera l’unanimité au MLC?
Même le Christ n’avait pas fait l’unanimité. Vous le savez mieux que moi, que pour faire les omelettes, il faut casser les œufs ; lorsque vous tenez à atteindre des résultats durables, vous avez l’obligation d’apporter les réformes parfois douloureuses.
Des réformes qui conduisent à des résultats durables, comme vous les voulez ici et maintenant, monsieur Kitumba?
Les réformes qui orientent et guident l’horizon 2028, avec un seul objectif, la conquête du pouvoir.
Comment parce que le MLC est au pouvoir. Que voulez-vous en réalité?
Nuance ! le MLC participe au Pouvoir. Nous voulons mettre aussi en œuvre notre projet politique en faveur de nos populations.
Selon vous la restructuration ne devra pas concerner le président Bemba?
On ne restructure pas le porteur de la vision, mais plutôt on l’accompagne pour la réussite de la mise en œuvre de la vision.
Vous ne le reprochez pas de combiner les fonctions du président du MLC et celles du VPM?
Non, il n’a rien combiné. Sur le plan juridique, il est resté en ordre. Il porte au mieux la vision politique du MLC. Il a apporté son expertise dans la construction du pays, je ne trouve pas d’innconvénient.
Pourtant, il est critiqué dans l’opinion?
La critique est une pratique démocratique, je le répète, c’est une personnalité à grande vision.
Dressez quand-même un petit bilan du passage des cadres du MLC, dans les institutions?
Chacun est comptable et responsable de son département. En ce qui nous concerne, le MLC a géré et continue à gérer le ministère de l’environnement et des transports, les résultats sont connus de tous.
Lesquels?
Je parlerai de là où moi j’ai participé, à savoir le ministère de l’environnement. Là, les réformes ont été opérées.
Démontrez-le?
Le pays a repris sa place de leader environnemental du bassin du Congo.
Le second mandat vas juste consistait à faire le suivi et la mise en œuvre des réformes engagées. Aucun responsable du MLC n’a été cité dans des scandales. Le résultat reste positif.
N’est-ce pas là, tirer l’épingle de jeu de votre côté?
Au moment venu dans l’ensemble, les évaluations viendront quand celles-ci seront lancées au niveau gouvernemental ou encore au niveau du parti.
Vous affirmerez qu’aucun cadre du MLC n’a été cité dans aucun scandale, vous le dites, pendant que vous-même, aviez passé 48 heures dans les cachots du parquet de la Gombe?
Je ne voudrais pas remuer le couteau dans la plaie. Par une erreur d’appréciation, combiné à des émotions débordantes, je me suis retrouvé à garde à vu sans motif. Après la justice a mené des enquêtes, j’étais clean et j’avais repris mes charges.
Cela n’empêche que vous en avez souffert ?
Ce qui s’est passé, appartient au passer. Nous sommes des responsables politiques, il nous faut un niveau élevé de sagesse. Celle-ci doit être placée devant toute chose pour incarner un nouveau leadership. C’est pourquoi, j’aime le dire tout haut, pas par ma fausse modestie, que nous sommes destinés pour diriger.
Vous vous voyez bientôt avec des grandes responsabilités dans ce pays?
Quoiqu’il en soit, en dépit des embûches, combats, insultes, injustice, humiliations, je reste serein, déterminé et droit sur mon chemin.
JOHN TSHINGOMBE LUKUSA