Au total sept délégués membres de la Coordination Nationale de la Jeunesse Intercommunautaire de la République Démocratique du Congo, en séjour à Kinshasa, ont fait le déplacement de Faden-House pour y échanger avec le président élu Martin Fayulu Madidi d’un document contenant notamment les propositions, en vue d’apporter des solutions durables en rapport avec les guerres et tueries dans les provinces de l’Est de la République démocratique du Congo.
Pendant deux heures, ces jeunes ont pris le temps de dire à Fayulu, que la guerre a trop duré, que des compatriotes ne cessent d’être tués à cause des groupes armés entre autres le M23, soutenu par le Rwanda. Ils ne sont pas seulement contactés dénoncer et fustiger guerre, mais ils ont remis au président Fayulu un plaidoyer dans lequel, ces jeunes tracent schéma à suivre pour apporter paix, sécurité et quiétude aux populations meurtries des Nord, Sud-Kivu et Ituri.
(Ci-dessous ledit plaidoyer, que ces jeunes ont pris également soins de l’adresser à Félix Tshisekedi sous forme d’un cahier des charges contenant par ailleurs plusieurs recommandations en rapport avec la situation de l’Est)
Objet : CAHIER DE CHARGE DE LA JEUNESSE INTERCOMMUNAUTAIRE DU NORD-KIVU, SUD-KIVU ET ITURI AU CHEF DE L’ ETAT ET DU
GOUVERNRMENT CONGOLAIS
A KINSHASA
I. CONTEXTE
La jeunesse intercommunautaire du Nord-Kivu, Sud-Kivu et Ituri réunissant toutes les communautés de nos provinces, présente les hommages les plus déférents à l’Honorable président de la République Démocratique du Congo.
Pour son souci particulier de voir le social du congolais s’améliorer et surtout voire celui-ci vivre dans la tranquillité. Nous saluons les efforts fournis dans le cadre sécuritaire ainsi que dans d’autres secteurs de la vie nationale. Cette audience, nous permet d’émettre nos avis par rapport à la situation socio-sécuritaire que traverse les provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu et de l’Ituri.
Ces deux provinces sous Etat de siège, sont aujourd’hui les plus touchées par une insécurité grandissante qui causent plusieurs déplacements de la population qui vit dans des situations difficiles, réfugiés dans leur propre pays à travers les groupes des rebelles et terroristes du M23 dans le Nord-Kivu. On voit plusieurs territoires dans cette province sont vides (territoire de Masisi, de Rutshuru, de Nyiragongo), la population s’est dirigée à Goma dans la partie Ouest et c’est dans des camps où ils fabriquent la vie et n’attendent que le gouvernement agisse pour le rétablissement de la sécurité et récupérer leurs terres d’ancêtres occupées par les terroristes du M23.
Ces populations aujourd’hui traversent une situation très difficile du fait qu’elles n’ont pas à manger car elles ne travaillent plus dans leurs occupations abandonnées et n’espèrent survivre que par le biais des aides humanitaires et quelques volontaires dans la ville de Goma. Nous signalons que grâce à cette situation dans ces provinces, la vie économique dans la ville de Goma a été affectée et une crise financière s’observe partout dans la ville, une chose qui ne garantit pas la stabilité de cette population de l’Est dans les jours et mois à venir.
II. DEFIS
Honorable, les populations du Nord-Kivu et de l’Ituri assistent à des atrocités identitaires, interethniques militaires etc. Cela depuis les années 1962 de fois soutenues par la communauté nationale, internationale et/ou initiative locale.
Cette guerre qui s’était intensifiée vers les années 1963-1998 à MASISI, WALIKALE, LUBERO et RUTSHURU opposant les populations autochtones aux Rwandophones, avait fait des dégâts innombrables. Grâce aux engagements des hommes leaders de la province, les autorités politico-administratives ainsi que les représentants des communautés des sensibilisations au cessez-le-feu, aux dialogues entre communautés et organisation des ateliers avaient réduit cette ignoble situation, aboutissant ainsi à la création du
Baraza la Waz’ee intercommunautaire et à l’apaisement de la guerre par un dialogue permanant au sein de ladite structure.
Au vu des avènements RCD sur l’appui des étrangers dans la guerre dite de la libération, un nombre d’individu s’était constitué en groupe d’auto-défense à connotation tribalo-ethnique. Poussant en 2008 une organisation d’une conférence sur la paix, la sécurité et le développement de la province sanctionnée par la signature d’un Acte d’engagement par les groupes armés ARECOPAP, MAIMAI KIFUAFUA, APCLS, MAIMAI MONGOL, NDC RENOVE, CMC, FAPC, etc…
Ces groupes qui étaient actifs dans les milieux jadis, protégés leurs terres ainsi que
les populations face aux ennemis étrangers et aux envahisseurs de la terre s’étaient rendus au programme DDRR de la Monusco. Néanmoins, les tueries en répétition, les massacres des paisibles citoyens par les groupes armés étrangers à des espaces laissés par les rendus et abandonnés par la force loyaliste en titre d’exemple MAKOBOLA, CHIPOPO, KAMANAGA, CHAMBUCHA,…ainsi que le génocide dans le grand-Nord, induit encore la naissance d’une nouvelle série de groupe d’autodéfense compter actuellement à une centaine hormis les groupes étrangers ADF, FDLR et M23. Qui se rabattent sur les paisibles citoyens avec une exploitation illicite des ressources naturelles « minerais et bois » ces groupes se livrent à la création des chefs coutumiers illégitimes et dénaturent la coutume depuis les années 1997.
Ces conflits coutumiers touchent toutes les territoires de la province du Nord-Kivu est plusieurs groupes armés en profitent pour régner. Le massacre de BENI dans les années 2014 jusqu’à nos jours se disséminer jusqu’à Ituri ainsi que le conflit entre deux fractions des groupes armés NDC de GUIDON et le groupe de KABIDON dans le LUBERO induisant les mots des citoyens jours par jour, ralentissant des activités économiques et le développement de ces territoires.
La résurgence du M23 à la fin de l’année 2021 suivi de son activisme dans le premier trimestre de l’année 2022 ont eu des conséquences fâcheuses sur la paix et la sécurité dans le territoire de RUTSHURU.
Les conflits fonciers interminables accentuent l’insécurité en province du Nord-Kivu et de l’Ituri, la non reconnaissance des entités territoriales décentralisés supprimées arbitrairement par les Belges cas du territoire de Bunyiakirià au Sud-Kivu et du Territoire de LOWA au Nord-Kivu couvrant (UFAMANDU I, UFAMANDU II, KINENE, WALOWALUANDA et IBIRO).
Et d’autres abus comme spoliation, exploitation, vente illégale, distribution anarchique de terre au non propriétaire au détriment des propriétaires attitrés. Créent des soulèvements, de troubles, de tueries et de déplacements de populations dans leurs milieux. Les procès interminables en justice, la corruption, I’impunité en sont aussi cause des conflits fonciers et l’insécurité dans la province.
La non rétrocession par l’ICCN des dividendes du parc National de VIRUNGA aux populations
riveraines qui lui réclament la révision des limites cette attitude est aussi source de conflit et d’insécurité.
Le manque d’encadrement des candidats à la démobilisation dans les différents sites prévus, constitue un frein à la volonté et aux efforts des leaders communautaires qui ne cessent de faire leur mieux dans le cadre de la sensibilisation des éléments membres des groupes armés nationaux. Ce manque d’encadrement pousse aux candidats volontaires déjà convaincus de retourner dans leurs fiefs pour continuer les actions de nuisance ; l »enrichissement illicite des individus inciviques à travers le système de KIDNAPING fragilise l’appareille sécuritaire et de renseignement dans la province et mettent une grande partie de la population dans la misère. Et cela sous l’œil impuissant des services de télécommunications moyen utilisé pour rançonner les victimes. Les structures sanitaires-à l’intérieur de la province demeurent ‘inexistantes et les quelques-unes
existantes sont inaccessibles et en distance cas du centre de santé de CHABUCHA dans le territoire de WALIKALE, les centres de santé de BUKUBA et de KATUUNDA dans le territoire de Masisi à UFAMANDU etc. Faisant ainsi une situation complexe pour la population du Nord-Kivu ou les femmes meurent en cours de route en voulant donner une vie.
Le manque des infrastructures enclave du jour aux jours l’intérieur de la province limitant ainsi son développement socio-économique.
Le mauvais encadrement des rendus dans les centres des cantonnements cas MUBAMBIRO et je RUMANGABO constitue également une brèche à l’insécurité dans la province.
RECOMMANDATIONS
En effet, la jeunesse intercommunautaire du Nord-Kivu, est venue appuyer les efforts fournis par les vieux du Baraza la wazee intercommunautaire de Kinshasa ainsi que ceux des élus du Nord-Kivu dans la restauration de la paix, de l’Etat de siège et de la mutualisation armée ; soutenons la
vision du chef de l’Etat celle de rétablir la sécurité dans les deux provinces du Nord-Kivu, de l »Ituri et créant ainsi une force réserviste qui réunit tous ces mouvements rebelles que nous avions connus dans ces deux provinces. Chose que nous, la jeunesse intercommunautaire du Nord-Kivu encourageons et accompagnons malgré certains défis encore qui ne sont pas bien définis jusque-là. De la contribution de la jeunesse intercommunautaire ; cette structure soucieuse de voir la paix et la cohabitation entre les communautés dans la province du Nord-Kivu, s’engage aux, sensibilisation de jeunes à intégrer les Forces Armées de la RDC, expliquer à la population les mandats, la mission et le plan de transition de la MONUSCO. Organiser des ateliers et la création des activités génératrices de revenu.
Réorganiser lan chaine de commandement des opérations sur la ligne de fronts comme ce fut en 2013, car aujour’hui nous observons plusieurs commandements notamment la 34 ème region militaire, le gouverneur militaire, SOKOLA 1, SOKOLA 2, et plusieurs commandements de nos compatriotes Wazalendo,… et cela cause des concurrences sur la ligne de fronts produisant ainsi les conséquences, dont les “checs face à l’ennemi
Déployer les militaires bien formés pour stopper l’avancement de l’ennemi et le repousser jusqu’à son dernier retranchement.
Permettre aux leaders politiques, communautaires, la jeunesse inter communautaire du Nord-Kivi, Sud-Kivu et Ituri de rencontrer les sociétés civiles du Burundi, du Rwanda et l’Ouganda pour comprendre à font la question sécuritaire en provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu et Ituri.
Accompagner la jeunesse intercommunautaire du Nord-Kivu, Sud-Kivu et Ituri dans les
activités que prétend organiser en synergie dans la partie Nord de la province du Nord-Kivu, une partie de l’Ituri et une partie du Sud-Kivu à Fisi vers Minembwe qui aura comme objectif de sensibiliser la jeunesse sur les conséquences de la manipulation et la désinformation afin d’arrêter cette hémorragie et épineuse question de la rebellion.
Détricoter pretexte FDLR et la persécution des Tutsi dans l’Est du pays en créant une voie
permanente qui rappelle que la FDLR est déjà vieux, inoffensif et que leurs enfants et
dépendants n’héritent point la génocide et n’est pas héréditaire.
Créer des travaux HMO pour occuper les jeunes des différentes communautes pour le
développement de ces provinces.
Intégrer les jeunes dans la gestion de l’institution de l’Etat car étant presque oubliés.
Aux jeunes de toutes les communautés Nord-Kivu, Sud-Kivu et Ituri d’être vigilants et barrer la route, l’esprit de la division et de la haine tribale.
Créer un canal permanent qui pourra donner à l’institution présidence de la République et
donner des renseignements à temps réel au département de la sécurité intérieur du pays en créant une voie permanente et détricoter tout ce message mensonger autour de la soi-disant persécution des Tutsi dans la réouverture des camps de formation de RUMANGABO å Rutshuru et de NYALEKE à BENI pour les jeunes de Nord-Kivu et de l’Ituri dans le souci de ;
Que les animateurs du programme PDDRC-S soit des leaders communautaires
spécifiquement les jeunes ayant encore la force et non des anciens seigneurs de guerre.
Ne jamais réintégrer les forces négatives dans l’armée de la RDC. Installation des chefs coutumiers ayants droit à la tête des chefferies en proie des usurpateurs, La reconnaissance des entités Territoriale Décentralisées supprimées arbitrairement par les Belges cas du territoire de Bunyikiri au Sud-Kivu et LOWA au Nord-Kivu.
La réhabilitation de la RN3 et RN2 et decertes routes Bukavu-Walikale-Kisangani, Goma Walikale et Sake-Hombo en passant par Ufamandu et Walowatuanda. Que l’État de siège soit qualifiée pour permettre la recouverte de la paix. Qu’il est une nomination d’un conseiller spécial du chef de l’état en charge de la question
sécuritaire des deux Kivu et Ituri originaire de ces contrées.
Que le Gouvernement national de la République de Démocratique du Congo priorise l »éradication du M23 de manière totale et définitive en renforçant les effectifs des FARDC
et en le dotant des moyens suffisant comme ce fut le cas d’EBOLA.
Dans le cas contraire, il faut s’appuyer sur la MONUSC0 avec sa Brigade FBI ; Tenir compte des jugements de la cours d’appel du Nord-Kivu, et la décision finale de la cour de cassassions qui avaient donnés la victoire à la population riveraine du Parc National de VIRUNGA ;Déploiement des militaires tout au long des frontières Congolo-Rwandaise et Congolo-Ougandaise pour une sécurisation efficace ;
Avant de passer l’Examen d’État, chaque candidat devra passer une formation militaire de six mois pour permettre de barrer la route aux agresseurs en renforçant notre système de défense ;
Au gouvernement de compter sur la jeunesse intercommunautaire dans l’accompagnement
et la concrétisation de la vision du chef de l’État dans ces deux provinces ; Sur le plan de développement, la jeunesse intercommunautaire veut s’imprégner du projet de 145 territoires et y participer activement dans le souci de rendre efficace et efficient ce projet dans notre chère province du Nord-Kivu.
Espérant une prise en considération de notre cahier de charge, Nous vous prions Honorable
président de bien comprendre nos sollicitations anticipées.
Pour la délégation inter communautaire Nord-Kivu, Sud-Kivu et Ituri
Président a.i JICOM N-K