Dans une interview accordée aux médias congolais, Ruth Ngwanza, Administrateur à la Fédération des Entreprises du Congo (FEC), Vice-présidente de la Commission Jeunes Entrepreneurs et Directrice Générale de la Chambre de Commerce et d’Industrie Russo-Congolaise (CCIRC), a échangé avec les chevaliers de la plume sur ses activités de bâtisseuse de passerelles économiques entre la Russie et la République Démocratique du Congo (RDC).
Pour cette jeune entrepreneure, l’objectif est de relever le défi de donner aux entrepreneurs russes l’opportunité et les meilleures garanties pour investir en RDC, un pays aux multiples opportunités économiques, tout en permettant aux entrepreneurs congolais d’accéder à l’expertise et aux capitaux russes grâce à des partenariats économiques.
« Nous sommes aujourd’hui pionniers, tout comme les pères fondateurs de la Chambre de commerce franco-congolaise en 1987, la Belgo-congolaise en 1988 ou encore la Chambre américaine plusieurs années avant nous. », a-t-elle déclarée.
Elle reconnaît cependant les défis liés aux sanctions internationales qui frappent la Russie, notamment sa désactivation du système Swift, rendant plus complexe la mise en place d’échanges économiques directs.
« Il n’est pas facile de construire des passerelles économiques avec un pays pourtant grand ami de la RDC, mais sous sanctions internationales et désactivé du code Swift . C’est un travail d’hercule , un défi que nous devons relever pour permettre à notre pays de diversifier ses partenaires économiques et d’avoir plusieurs choix d’affaires. »
Un potentiel économique à exploiter malgré les sanctions
Selon la DG de la CCIRC, au-delà des sanctions internationales , plusieurs entreprises européennes ou américaines continuent de travailler avec la Russie, qui a un potentiel énorme , notamment dans les nouvelles technologies et l’agriculture, secteur non concerné par les sanctions.
Depuis sa création en 2022, la Chambre de Commerce et d’Industrie Russo-Congolaise s’emploie à rapprocher les acteurs économiques des deux nations. À ce titre, Ruth Nguanza invite les entrepreneurs congolais à se mettre en condition de commercer avec les entrepreneurs russes , annonçant par la même occasion, l’organisation des Semaines Russes de Kinshasa, un événement majeur de réseautage économique.
Par ailleurs, en parallèle aux ambassades russes en Afrique, des structures comme « AFROCOM » directement liées au Kremlin, disposent de budgets importants pour soutenir la promotion et la protection des intérêts économiques et commerciaux de la Russie sur les marchés africain.
La rédaction
