
La pression monte d’un cran contre l’ancien président Joseph Kabila et son camp. Dans un communiqué officiel publié ce samedi 19 avril, le ministère de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires coutumières annonce la suspension immédiate de toutes les activités du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) sur l’ensemble du territoire national.
Cette décision s’appuie sur les articles 29, 30 et 31b de la loi n° 04/002 du 15 mars 2004 régissant les partis politiques en RDC. Ces dispositions permettent au gouvernement de prendre des mesures conservatoires en cas de menace à l’ordre public, à la sécurité nationale ou de violation grave des lois.
Vers des poursuites contre Kabila ?
Mais l’annonce la plus explosive réside dans la suite du communiqué :
Le ministère de l’Intérieur se dit prêt à saisir le Parquet près la Cour constitutionnelle, afin de porter des faits qui pourraient mettre en cause Joseph Kabila lui-même.
S’il est visé pour haute trahison, l’affaire pourrait rapidement prendre une tournure historique. Ce chef d’accusation, réservé aux actes portant atteinte à l’intégrité de l’État, à la souveraineté nationale ou à la Constitution, constitue l’un des crimes politiques les plus graves en droit congolais.
Après l’annonce des poursuites judiciaires contre l’ancien président par le ministère de la Justice, cette suspension du PPRD et l’imminente saisine de la Cour constitutionnelle marquent une accélération spectaculaire de l’offensive du pouvoir contre le camp Kabila.

CongoProfond.net