octobre 22, 2024

Kinshasa, Jeudi 17 octobre 2024. Le Ministre d’Etat, Ministre de l’agriculture et sécurité alimentaire Grégoire Mutshail Mutomb a officiellement lancé la campagne agricole 2024-2025 sur toute l’étendue du territoire national de la République Démocratique du Congo en présences des membres des membres du gouvernement, diplomates, gouverneurs des provinces ainsi que les élus du peuple à l’espace échangeur de Limete.

Représentant la Première Ministre, Cheffe du Gouvernement, c’est le Vice-Premier Ministre en charge de l’intérieur et sécurité Me Jacquemain Shabani qui a dit le mot de lancement de cette campagne agricole. « Pour atteindre les objectifs agricoles, il faut des stratégies. Et aujourd’hui, ces stratégies sont traduites par le Ministre d’Etat chargé de l’agriculture en mettant en place une armée des agriculteurs à travers des coopératives, les agriculteurs réunis dans les secteurs privés. Et au nom de la Madame la première Ministre, cheffe du gouvernement, je lance la campagne agricole 2024-2025 », a-t-il déclaré.

Dans son allocution, le Ministre d’Etat, Ministre de l’agriculture et sécurité alimentaire a d’abord rendu un vibrant hommage au Président de la République, Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo pour avoir impulsé cette cérémonie de lancement de la Campagne agricole 2024-2025, mais surtout pour avoir placé l’agriculture et la sécurité alimentaire comme priorité de son 4ième engagement du second mandat, par la diversification de l’économie congolaise notamment par l’Agriculture.

La Campagne agricole 2024-2025 représente une opportunité essentielle pour revitaliser le secteur agricole en République Démocratique du Congo.

Coïncidant avec le début du second mandat du Président de la République, cette campagne agricole se veut une tentative de matérialisation de sa vision qui prône la Revanche du Sol sur le sous-sol, en d’autres termes, il s’agit de la Revanche de l’Agriculture sur les Minerais.

Dans sa politique agricole, Grégoire Mutshail a décidé « d’appuyer les coopératives agricoles ainsi que les agropoles, les fondations et entrepreneurs agricoles et de faire des Partenariats Public Privé (PPP), le cheval de bataille de mon Ministère qui ambitionne de faciliter l’installation d’au moins soixante mille hectares (60 000) de cultures sur toute l’étendue de la République en raison de deux milles à trois milles hectares (2 000 à 3 000) par province ».

Pour y arriver, le ministère a commandé des matériels, semences et autres objets liés à l’activité champêtre repartis de la manière suivante :

  • Cinq millions quatre-vingt-cinq mille tonnes de semences (5 085 000) de différentes variétés et spéculations déjà reparties dans les 26 provinces ;
  • Un million trois cents six milles cinq-cents vingt pièces de matériels aratoires (1 306 520) y compris les houes, arrosoirs, binettes, brouettes, bâches, bottes etc… ;
  • Cinquante-huit mille huit cents litres de pesticides (58 800) accompagnés d’appareils de traitement comme les pulvérisateurs et des équipements de protection phytosanitaire dont les imperméables et les masques ;
  • Quatre cent tonnes des fertilisants minéraux (400) ;
  • Trente-sept millions cinq-cents mille mettre-linéaires de boutures de manioc (37 500 000).
  • deux millions quatre-vingt-sept mille kilogrammes de semences améliorées de Maïs, Riz, Légumineuses et Maraîchères (2 087 000 kg).

A ce jour, le Ministère a déjà réceptionné une centaine de tracteurs accompagnés d’accessoires avec de pièces travaillantes sur les milles soixante-deux commandés (1 062) ainsi que quatre-cents motos commandés (400), septante séchoirs à énergie solaire commandés (70) et milles vélos commandés (1 000).

Au regard de l’urgence et nécessité dans certains bassins de production, plusieurs provinces ont bénéficié anticipativement de quelques matériels. Il s’agit des provinces ci-après :

Province de l’Equateur : deux milles (2000) sacs d’Engrais NPK et Urée ;

  • Province du Kasaï : deux milles (2000) sacs d’Engrais NPK et Urée et cinq cent kilogrammes de Semences ;
  • Tshopo : huit (7) Motos pour les descentes et contrôle des Inspecteurs;
  • Lomami : deux milles (2000) sacs d’Engrais NPK et Urée, cinq cent kilogramme de Semences et un (1) Moto ;
  • Haut-Uélé : mille (1000) kits de vingt-six (26) pièces de Matériels Aratoires ;
  • Sankuru : deux milles (2000) sacs d’Engrais NPK et Urée ;
  • Kinshasa : pour l’Association des Maraichers de KINGABWA et l’Association des Maraichers de N’djili SECOMAF : mille (1000) kits de vingt-six (26) pièces de Matériels et Outils agricoles, ainsi que des intrants agricoles, l’appui au labour et hersage sur cent (100) hectares pour la production de piments pour l’Association des femmes productrices ; labour et hersage sur cinq cent (500) hectares pour les Coopératives des Fermiers du Plateau des BATEKE ;
  • Province du Kwilu, le Ministère est allé en appui à la production sur cinq mille (5000) hectares de maïs pour l’Union Pour le Développement du Kwilu, en mettant à sa disposition quatre (4) Tracteurs 95 CV, deux (2) Semoirs pneumatiques de précision (Semi Automatiques), deux milles (2000) sacs d’Engrais NPK et Urée ;
  • Province du Kwango : l’appui a été au rendez-vous avec deux milles (2000) sacs d’Engrais NPK et Urée, un (1) Tracteur de 80 CV et un Semoir pneumatique de précision pour la production de mille (1000) mille hectares maïs pour la ferme Hadassa Victor Agrobusiness Sarl ; et
  • Kasaï Oriental : l’appui à la production sur six cent (600) hectares de maïs pour la Fondation KASALU ainsi que de trois mille kilogrammes de Semences de maïs, quatre mille kilogramme d’Engrais Urée et NPK, un (1) Tracteur et trois cent litres d’Herbicides.

Dans le cadre des Partenariats Publics Privés évoqués par Grégoire Mutshail Mutomb, les agrégateurs » d’une part qui sont des entreprises privées et les agrégés de l’autre part qui sont des communautés d’agriculteurs et leurs coopératives signeront des contrats de production en échange des subventions qu’ils recevront du Gouvernement. C’est cela que l’on peut qualifier « d’Agriculture Contractuelle ».

Depuis l’époque coloniale, l’agriculture a connu des périodes de gloire que le Ministre d’Etat veut faire revivre à la nation congolaise. Le 30 juin 1960, l’agriculture congolaise était l’une des plus florissantes en Afrique. Elle utilisait directement environ 75% de la main d’œuvre active sans compter les 10% qui étaient utilisées dans l’agro-industrie. Par ailleurs, sa contribution dans la formation du Produit Intérieur Brut était évaluée à 30% et sa quote-part dans les exportations à 40% du total de la valeur des exportations nationales. Mais après l’indépendance, il y a eu une forte baisse dans la production agricole congolaise à cause notamment des mesures de la zaïrianisation en 1971, les pillages en 1991 et 1992 ainsi que le climat d’insécurité entretenu par les groupes armés.

Pour réussir sa mission, le ministre d’Etat en charge de l’agriculture et sécurité alimentaire a mis en place des commissions de suivi et évaluations des activités de la campagne agricole à travers toute la République.

Cellule de Communication

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