mai 2, 2024

Candidate à la présidentielle de décembre 2023, Joëlle Bile a échangé, le dimanche 26 novembre dernier, avec les membres de la grande communauté Anamongo, réunis au sein de la Ligue nationale des Anamongo (LINA).

Dans la salle Blessing, située sur l’avenue Masimanimba dans la municipalité de Kasa-Vubu à Kinshasa, qui a refoulé du monde, le n°25 a exposé, mieux expliqué, son offre politique, bâtie sur huit piliers pour favoriser l’avènement d’une « République des valeurs ».

Devant les Anamongo, Bile, qui s’est appuyée sur sa verve oratoire aiguisée au fil de sa brillante carrière de journaliste, n’a trouvé que des mots justes et poignants pour faire valider son offre politique, concoctée dans l’optique d’«extirper de manière radicale les mauvaises pratiques et les antivaleurs qui rongent» la RDC.

Son discours, clair et limpide, a été ponctué d’une salve d’applaudissements, en signe d’acceptation de l’offre politique de Bile, taillée pour bouger les lignes, créer une nouvelle dynamique, assainir l’espace politique et promouvoir une République solidaire où la méritocratie est le principe directeur.

Joëlle Bile, malgré toute la force de son être et son mental d’intrépide, a conscience de l’indispensabilité du soutien de ses « frères et sœurs » pour réussir sa mission d’ériger une République des valeurs. D’où le sens de sa rencontre avec les Anamongo, communauté dont elle est originaire.

« Je n’ai pas appelé des électeurs, j’ai plutôt appelé mes frères et sœurs qui peuvent m’accompagner dans ma vision », a-t-elle lâché après l’accueil chaleureux lui réservé par ses hôtes.

L’ancienne journaliste de la RTNC, TV5, RFI ou encore CFI n’a eu besoin que d’un temps de speech pour arracher ce soutien de taille à même de la propulser jusqu’à la magistrature suprême. Ce qui fera de Bile, la première ressortissante Anamongo et la première femme à diriger la RDC. Vœu émis par ses « frères et sœurs » qui, séance tenante, lui ont remis un portrait montrant la candidate #25 entourée de deux cornes, symboles du pouvoir et de la royauté. Un cadeau qui se veut non seulement symbolique mais aussi et surtout révélateur.

Les Anamongo, selon des statistiques, représentent 33% de la population congolaise et forment une grande communauté qui s’étend de l’espace Equateur à la Grande Orientale avec des ramifications dans le Sankuru, le Bandundu ou encore le Maniema. Ils sont composés des Mongo (Mongala, Équateur, Tshuapa); des Ankutsu (Sankuru); Mbole, Lokele, Topoke, etc… (Tshopo); Mubakin et Bembe, etc.

Les échanges du dimanche 26 novembre avec les Anamongo viennent après ceux tenus avec les agents et fonctionnaires de l’Etat, mercredi à Gombe, ainsi qu’avec la jeunesse de Mont-Amba, jeudi à Lemba.

A travers ses échanges avec différentes couches de la population, qui constituent un électorat à conquérir, le #25 à la présidentielle entend ratisser large tout en faisant la promotion de sa vision d’une République d’excellence, de dignité, de dialogue, d’ouverture et d’équité.

Cette vision repose sur les huit piliers de son programme dont le premier rappelle la nécessité de restaurer la sécurité, la paix et de favoriser la cohésion nationale. A travers ce pilier, Bile entend « rétablir l’autorité de l’Etat » et « reconstruire l’armée et les services de renseignements par un recrutement tenant compte des sensibilités provinciales par des formations et éducations fondées sur des valeurs de patriotisme, de travail et de respect ».

Dans sa perspicacité, Joëlle Bile sait pertinemment que le capital humain est incontournable pour développer une nation. Elle a fait de ce capital l’un des piliers de son programme et du recensement général de la population comme « le point de départ » qui va lui permettre « d’établir un programme de développement inclusif avec comme élément moteur le Congolais ».

Rendre le système éducatif congolais « cohérent, performant, adapté, compétitif » est l’un des défis que Bile assure de relever une fois aux affaires pour que le Congolais instruit puisse être à même d’apporter des « réponses aux problèmes réels de la société ».

Transformer l’administration publique en « colonne vertébrale de l’Etat », « diversifiée et industrialisée l’économie » ainsi que développer une « politique des réformes institutionnelles » s’alignent également parmi les piliers du programme de Joëlle Bile aux côtés de la promotion de la culture, de la musique et du sport congolais ainsi que la restauration de la famille comme cadre de vie où doit avoir lieu la « transmission des valeurs » et qui désormais « doit être soutenue par l’Etat ». Une stratégie essentielle, à en croire Bile, pour juguler la crise des valeurs et son lot de malheurs : kuluna, détournement, tribalisme, etc.

La « République des valeurs » parait, à n’en point douter, tel un programme si bien ficelé qui sert dorénavant d’arme à conquête massive des électeurs au profit de la candidate #25 à la présidentielle.

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